Avril : Début du printemps

Début du printemps, temps encore incertain, les précipitations neigeuses survenues en ce début avril recouvrent encore plusieurs régions du Québec d’une couche hivernale persistante. Bien qu’il fasse encore parfois froid et humide, la luminosité croissante témoigne de l’avancée de la saison. Non seulement l’allongement de la photopériode mais aussi le changement en qualité du spectre lumineux informent les végétaux pour choisir le moment de leur débourrement.

L’oeil averti peut voir les premiers signes de la réémergence végétale dans les arbres avec le gonflement des bourgeons. Il est pour plusieurs essence toutefois encore trop tôt pour ouvrir. Contrairement à la plupart, certaines espèces d’érables présentent une éclosion des boutons floraux avant celle des feuilles. C’est le cas de l’érable argenté (Acer saccharinum) dont les fleurs commencent déjà à apparaître dans le Sud du Québec. Du côté des herbacées, c’est le tussilage (Tussilago farfara) qui sort ses fleurs en premier au printemps. On peut d’ailleurs déjà apercevoir ces petites fleurs jaunes dans le Sud du Québec. 

Mars : Fin de l’hiver

Bien que le plus intense de l’hiver puisse être derrière nous, plusieurs se seront surement trop tôt réjoui d’un retour précoce de la chaleur! Le redoux qui s’est installé dans le sud du Québec de la fin février au début mars nous aura certes réchauffé quelques semaines durant, mais nous n’en avons pas fini d’ici tôt avec la neige! Et c’est tant mieux, car un débourrement trop hâtif laisse les jeunes bourgeons vulnérables à des gels tardifs.

Un exemple des effets de ce radoucissement temporaire de la température au cours de la saison froide est la remonté de la sève dans les arbres. En effet (et les érabliers.ères sont bien au courant), des coulées ont lieu lorsque la cime des arbres est réchauffée par les journées ensoleillées et que le sol, d’où les racines puisent l’eau, commence à dégeler. Ainsi, d’appréciables quantités d’eau d’érable ont déjà été transformées en sirop!

 

Février : Plein hiver

Depuis le creux de l’hiver québécois de février, et malgré les vagues de froid, le verglas et les tempêtes de neige, le retour de la lumière se déroule silencieusement mais inéluctablement. Le solstice d’hiver bien derrière nous, la photopériode s’allonge graduellement chaque jour alors que les semaines qui passent nous rapprochent tranquillement du printemps et de la belle saison!

C’est la calme période de dormance qui se maintient, au cours de laquelle nos amies les plantes, les arbres ainsi que plusieurs animaux mènent leur vie au ralenti dans le but de conserver leur énergie. Cette période de repos est essentielle à la reviviscence printanière de nombreuses espèces végétales et animales.